samedi 21 juillet 2018

Lecture pédagogique : Enseigner la phrase par la littérature jeunesse (Chap 2)

Suite au précédent article sur le sujet, voici mes réflexions et impressions sur le deuxième chapitre du livre Enseigner la phrase par la littérature jeunesse


Ce deuxième chapitre porte sur les fondements linguistiques sur lesquels se sont basés les auteurs pour créer et expérimenter les activités vécues avec les élèves. Pendant la lecture, je dois avouer que j'ai dû être très attentive, car ce chapitre comportait une multitude de termes qui ne me sont pas familiers et que je n'utilise pas avec mes élèves de 3e année. Par contre, même si j'ai inscrit «ouf!» à plusieurs endroits dans les marges, les explications et les exemples rencontrés m'ont permis de mieux comprendre les analyses de phrases qui devraient être faites au 3e cycle ainsi qu'au secondaire (je précise ici que le verbe devoir est bel et bien utilisé au conditionnel, car ma fille de 16 ans n'a jamais reçu d'enseignement aussi poussé lui permettant de bien maîtriser les fonctions des groupes de mots dans la phrase). 

Les notions expliquées dans ce chapitre m'ont fait prendre conscience de l'importance d'enseigner les manipulations syntaxiques possibles sur la phrase de base, et ce à partir de différents modèles (pas seulement des phrases simples). Il est aussi très intéressant de toujours partir de cette phrase de base pour introduire les autres formes (négative versus positive dans le cas de mes élèves) et les autres types de phrases (impérative, interrogative, déclarative) afin de permettre aux élèves de bien comprendre les raisons qui sous-tendent les règles de construction de ces phrases. 

Cela dit, il est clair que mon enseignement de la phrase n'est pas assez approfondi et que, même si plusieurs notions ne sont pas encore à aborder en 3e année (prédicat, préposition, adverbe, complément d'objets...), je devrais pousser un peu plus loin les possibilités de modifications syntaxiques avec les élèves. Comment supposer qu'ils les utilisent dans leurs textes si un travail systématique qui suit des observations d'exemples n'a pas été fait en modelage auparavant. 

En précisant adéquatement le modèle de la phrase de base, il me sera alors possible d'expliquer et de laisser expérimenter l'utilisation des autres sortes de phrases par les élèves. Je parle ici des phrases à construction particulière, que l'on rencontre régulièrement dans la littérature et qui laissent perplexes les enfants qui maîtrisent bien le concept de phrase. «Tu as vu Josée, l'auteur n'a pas mis de verbe conjugué dans sa phrase !». Combien de fois l'ai-je entendu celle-là ? Non seulement vais-je maintenant être en mesure de fournir une explication plus efficace des raisons qui ont poussé l'auteur à utiliser de telles phrases, mais je vais également pouvoir enseigner à mes élèves à faire de même (sans crainte de gâcher leur conception de la phrase). 

En résumé, ma planification de l'enseignement de la phrase est bien entamée, mais je me dois de faire manipuler davantage la phrase de base afin de mieux ancrer le concept. Par la suite, il n'en sera que plus facile d'introduire les autres types de phrases, les phrases plus complexes que je souhaite que mes 3e année commencent à utiliser ainsi que les phrases à construction particulière qui jouent un rôle sur le rythme des phrases et du texte en général (la dernière section de ce chapitre portait sur ce sujet et était très enrichissante; j'ai hâte de voir la suite).

Finalement, je serais vraiment intéressée d'échanger avec d'autres enseignants de mon niveau pour voir comment vous organisez le tout et jusqu'où vous vous allez dans ces enseignements. 

Bonne canicule (encore!)

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