samedi 1 septembre 2018

Challenge U change de nom !


Nouveauté sur ma plateforme préférée: Challenge U devient maintenant Didacti !

Victime de sa popularité, Challenge U doit maintenant utiliser deux serveurs et les utilisateurs de la plateforme travaillant au secteur jeune sont maintenant redirigés vers Didacti (pour les vieux de la vieille comme moi, vous vous souviendrez que ceci était le nom original de Challenge U #nostalgie). Les comptes, le fonctionnement et vos activités sont encore et toujours les mêmes, il n'y a que l'adresse qui a changé. Vous devez maintenant vous rendre sur app.didacti.com.


Avec la rentrée scolaire et les nouveaux utilisateurs à venir de cette merveilleuse plateforme, j'ai refait mon dépliant explicatif avec les modifications de nom. Vous pouvez vous le procurer juste ici: 

Vous retrouvez les explications ainsi que le dépliant Twitter dans un précédent billet, juste ici. 

Bonne rentrée à tous !

samedi 21 juillet 2018

Lecture pédagogique : Enseigner la phrase par la littérature jeunesse (Chap 2)

Suite au précédent article sur le sujet, voici mes réflexions et impressions sur le deuxième chapitre du livre Enseigner la phrase par la littérature jeunesse


Ce deuxième chapitre porte sur les fondements linguistiques sur lesquels se sont basés les auteurs pour créer et expérimenter les activités vécues avec les élèves. Pendant la lecture, je dois avouer que j'ai dû être très attentive, car ce chapitre comportait une multitude de termes qui ne me sont pas familiers et que je n'utilise pas avec mes élèves de 3e année. Par contre, même si j'ai inscrit «ouf!» à plusieurs endroits dans les marges, les explications et les exemples rencontrés m'ont permis de mieux comprendre les analyses de phrases qui devraient être faites au 3e cycle ainsi qu'au secondaire (je précise ici que le verbe devoir est bel et bien utilisé au conditionnel, car ma fille de 16 ans n'a jamais reçu d'enseignement aussi poussé lui permettant de bien maîtriser les fonctions des groupes de mots dans la phrase). 

Les notions expliquées dans ce chapitre m'ont fait prendre conscience de l'importance d'enseigner les manipulations syntaxiques possibles sur la phrase de base, et ce à partir de différents modèles (pas seulement des phrases simples). Il est aussi très intéressant de toujours partir de cette phrase de base pour introduire les autres formes (négative versus positive dans le cas de mes élèves) et les autres types de phrases (impérative, interrogative, déclarative) afin de permettre aux élèves de bien comprendre les raisons qui sous-tendent les règles de construction de ces phrases. 

Cela dit, il est clair que mon enseignement de la phrase n'est pas assez approfondi et que, même si plusieurs notions ne sont pas encore à aborder en 3e année (prédicat, préposition, adverbe, complément d'objets...), je devrais pousser un peu plus loin les possibilités de modifications syntaxiques avec les élèves. Comment supposer qu'ils les utilisent dans leurs textes si un travail systématique qui suit des observations d'exemples n'a pas été fait en modelage auparavant. 

En précisant adéquatement le modèle de la phrase de base, il me sera alors possible d'expliquer et de laisser expérimenter l'utilisation des autres sortes de phrases par les élèves. Je parle ici des phrases à construction particulière, que l'on rencontre régulièrement dans la littérature et qui laissent perplexes les enfants qui maîtrisent bien le concept de phrase. «Tu as vu Josée, l'auteur n'a pas mis de verbe conjugué dans sa phrase !». Combien de fois l'ai-je entendu celle-là ? Non seulement vais-je maintenant être en mesure de fournir une explication plus efficace des raisons qui ont poussé l'auteur à utiliser de telles phrases, mais je vais également pouvoir enseigner à mes élèves à faire de même (sans crainte de gâcher leur conception de la phrase). 

En résumé, ma planification de l'enseignement de la phrase est bien entamée, mais je me dois de faire manipuler davantage la phrase de base afin de mieux ancrer le concept. Par la suite, il n'en sera que plus facile d'introduire les autres types de phrases, les phrases plus complexes que je souhaite que mes 3e année commencent à utiliser ainsi que les phrases à construction particulière qui jouent un rôle sur le rythme des phrases et du texte en général (la dernière section de ce chapitre portait sur ce sujet et était très enrichissante; j'ai hâte de voir la suite).

Finalement, je serais vraiment intéressée d'échanger avec d'autres enseignants de mon niveau pour voir comment vous organisez le tout et jusqu'où vous vous allez dans ces enseignements. 

Bonne canicule (encore!)

dimanche 15 juillet 2018

Lecture pédagogique : Enseigner la phrase par la littérature jeunesse (Chap 1)

Au début de juin 2018, Julie Fontaine a eu la géniale idée de créer un cercle de lectures pédagogiques via la plate-forme Facebook. Comble de bonheur, le premier livre sélectionné en fut un sur l'enseignement de la grammaire via la littérature jeunesse. Ceux qui me suivent connaissent mon engouement pour cette façon de faire et mon amour inconditionnel des livres pour les jeunes. Depuis quelques années déjà, en plus de faire découvrir différentes oeuvres à mes élèves, je tente de m'inspirer de celles-ci pour introduire, pratiquer et consolider leurs différents apprentissages. 


Je propose de vous mettre par écrits mes différentes réflexions tout au long de ma lecture, question d'alimenter mon cercle de lecture et aussi pour vous donner le goût de le lire, si vous souhaitez également vous lancer dans cette pédagogique différente. 

Le premier chapitre met en évidence les concepts de base de cette façon d'enseigner et apporte quelques précisions et suggestions sur les façons de procéder pour se lancer dans l'enseignement à l'aide de la littérature jeunesse. Loin d'être plate et ennuyeuse, cette section m'a permis de me mettre rapidement dans le sujet, mais surtout de me reconnaître dans les descriptifs et de me réconforter dans ma façon de faire. On y parle entre autre des avantages que l'on acquiert à enseigner la langue (et toutes autres notions à mon avis) dans un contexte authentique et signifiant pour les enfants. L'utilisation de textes littéraires jeunesse permet ceci, mais nécessite donc une recherche et une planification efficace afin de bien cerner les enseignements que l'on veut y puiser. J'ai été très heureuse de lire que l'on y suggérerait des livres pour enseigner différentes notions. Bien que j'ai quelques titres en banque, les bonnes idées sont toujours les bienvenues :) 

Utiliser les oeuvres des auteurs jeunesse permet aussi de découvrir et d'observer une multitude de traits et de techniques d'écriture, chose que je tente de présenter à mes petits écrivains depuis quelques années déjà. Même en se fiant à la progression des apprentissages et en enseignant les différents objectifs qui y figurent, il est toujours stimulant et enrichissant de voir comment font les vrais auteurs pour donner du rythme à leur texte, pour accentuer des passages, pour faire dialoguer les personnages... L'écriture ne réside pas seulement dans la correction des fautes d'orthographe ou grammaticales, elle nécessite également la maîtrise de stratégies diverses pour passer notre message à nos lecteurs et pour leur faire vivre des émotions. Confirmer par la lecture d'un écrit spécialisé (parce que je considère les auteurs Pascale Lefrançois, Isabelle Montésinos-Gelet et Dominic Anctil comme des spécialistes dans le domaine) ce qui est devenu pour moi une évidence, est à la fois rassurant et encourageant; mon développement professionnel/personnel est sur la bonne voie.

J'ai vraiment hâte de lire la suite, car cette première lecture m'a également permis de croiser des éléments qui sont déjà bien présents dans ma pédagogie personnelle, tels que l'approche "spiralaire", la planification annuelle de l'enseignement des concepts, l'évocation mentale et la méta-cognition ainsi que cette possibilité d'être opportuniste lorsqu'on est enseignant et que l'on n'utilise pas de cahiers d'exercices pour alimenter nos jeunes. Je suis impatiente de voir comment les auteurs vont traiter ces différents aspects. 

Ce livre tombe à point dans mon processus réflexif estival car j'ai entamé ce printemps une planification de réseaux littéraires que je compte exploiter avec mes collègues dès l'automne 2018. Il ne me reste plus qu'à lier, tel que je le souhaitais, ma planification annuelle de français (lecture, écriture, grammaire) à mes différents réseaux et à trouver, dans les livres sélectionnés, des passages efficaces pour enseigner les concepts et les stratégies listés. En espérant que le présent livre pourra me venir en aide et continuer de m'inspirer. 

N'hésitez pas à me laisser vos idées sur l'enseignement à l'aide de la littérature jeunesse ou encore à venir nous rejoindre dans le cercle de lecture, afin d'y laisser vos commentaires et questionnements sur votre lecture. 

Bonne lecture et bonne canicule. 

mercredi 6 juin 2018

Les technologies en classe


Contrairement à plusieurs, je suis très heureuse de la stratégie numérique lancée par le Ministère de l'Éducation la semaine dernière ainsi que du nouveau budget alloué pour l'achat de flottes d'appareils et de robots. Je rêve un jour de travailler dans une école qui aura son propre labo créatif ! #Ludoka 

Je seconde tous ceux qui disent que l'argent alloué pour les élèves en difficultés n'est pas suffisant, et que plusieurs écoles québécoises sont en décrépitude, mais je suis aussi très heureuse de voir un gouvernement qui investit en prévision de l'avenir, qui ne fait pas seulement mettre un pansement sur une plaie ouverte. Le système scolaire québécois est à revoir en entier et je crois sincèrement que son succès repose entre autre sur un changement radical de pratiques. 

J'ai envie de donner une chance à cette nouvelle mesure, de croire qu'elle favorisera une meilleure implication des élèves (des enseignants et des parents) dans leur processus d'apprentissage et de développement de leur plein potentiel. J'ai envie d'y croire parce que depuis que j'utilise les technologies dans ma classe, depuis qu'un projet AVAN y est né, depuis que les robots et la programmation font partie de la vie de mes élèves, ceux-ci sont épatants et énergisants ! La motivation qu'ils démontrent pour arriver à finaliser leurs projets, la créativité qu'ils déploient pour trouver des solutions et se démarquer ainsi que l'autonomie dont ils font preuve dans le quotidien pour avancer et se surpasser, me prouvent que j'ai fait le bon choix. La prochaine réforme DOIT aller dans ce sens. Tout le monde y sera gagnant; les élèves en difficultés ou pas, les parents, les enseignants... la société en entier !

Je n'ai pas envie de me lancer dans un discours pour convaincre; je n'ai pas d'énergie à mettre là-dessus. Je fais plutôt dans l'action et m'allie avec des gens qui, comme moi, y croient. Merci à vous tous d'être aussi motivants et de me soutenir dans cette jungle qui en avale plus d'un. Les rêves de grandeur ne me font plus peur !

J'ai fait une pause dans ma journée de congé de correction (et oui, les profs ça prend des journées de congé pour corriger) suite à ces deux petites trouvailles dans le portfolio Seesaw de mes élèves. Deux petits projets #mathpouvrai #programmation qui m'ont rappelé l'importance que prend l'application ScrathJr dans la vie de mes élèves et tout le chemin qu'ils ont parcouru depuis le début de l'année.

Bon dernier droit à vous tous, et des vacances ensoleillées bien méritées.



mardi 15 mai 2018

Enseigner au 21e siècle

Au début du mois de mai, a eu lieu la diffusion de l'émission Banc Public sur l'éducation au 21e siècle. C'est suite à la lecture de ce présent blogue que la recherchiste de l'émission, la très charmante Florence, a décidé de me contacter et de m'inviter sur le plateau. J'étais tellement intimidée que j'ai pensé refuser. Pourquoi serait-on intéressé à entendre parler de la vie dans ma petite classe de 3e année ? Qui y trouverait là un quelconque intérêt, alors que tant d'autres enseignants font tellement plus que moi  et ont tellement de meilleures initiatives que les miennes ?

C'est donc avec mon syndrome de l'imposteur sous le bras que je me suis rendue sur le plateau et que je suis allée jaser avec Guylaine (parce que oui, c'est comme ça que ça s'est passé; on a jasé, comme deux amies sur un banc de parc. Cette dame est d'une générosité, d'une simplicité et d'un professionnalisme remarquables.) Ce fut simple, ce fut dynamique, ce fut amusant, bref ce fut à l'image de ma classe. Et puis je suis retournée à ma petite routine, j'ai travaillé sur une application de clonage avec Mathilde et Danick et les semaines ont passé...

L'annonce de l'émission est arrivée sans crier gare et alors que je pensais regarder cela secrètement dans mon salon avant de publiciser le tout, je me suis retrouvée bombardée de messages. J'ai dû me faire à l'idée qu'on ne puisse pas contrôler la vitesse de propagation sur les médias sociaux et j'ai écouté l'émission toute seule chez moi, mais accompagnée par des dizaines d'amis, de profs, de connaissances et d'inconnus qui me textaient leur encouragement, leurs félicitations, leur approbation, leur admiration... et la vague a continué ainsi des jours durant. 

Ce fut un grand moment pour l'éducation, ce fut un moment rassembleur où pour une fois, on parlait positivement de ce qui se passe dans les écoles, ou pour une fois la communauté enseignante était fière et motivée face à l'avenir de l'éducation au Québec. Moi qui ai régulièrement des bâtons dans les roues, j'ai été impressionnée de tous ces profs qui se sentaient interpellés par ma pédagogie, qui étaient inspirés par ma façon de faire et qui avaient envie de faire autrement. J'ai été encouragée de voir tous ces enseignants regarder dans la même direction.

Maintenant que la vague est passée, maintenant qu'on a amorcé le décompte de la fin de l'année scolaire, j'ai envie de dire merci à tous ceux qui m'ont écrit et félicitée, mais j'ai surtout envie de dire bravo à tous ceux qui ont été inspirés et qui ont décidé d'enseigner autrement. Je peux d'ores et déjà vous dire que le chemin ne sera pas facile, mais rappelez-vous que vous pouvez faire la différence et que l'éducation au Québec n'attend que vos initiatives créatives et innovantes pour faire arriver l'école au 21e siècle. Allez de l'avant, innovez avec des projets rassembleurs, osez faire différemment et surtout, surtout, partagez vos initiatives avec vos collègues à travers le Québec et la francophonie. Utilisez Twitter, Facebook, Instagram et soyez inspirants pour quelqu'un d'autre !

Les médias sociaux sont une porte d'entrée formidable sur le monde et la collectivité et ils sont une source inimaginable de partage collectif. Je suis heureuse d'avoir pu inspirer d'autres enseignants avec cette émission, mais je n'aurais jamais eu autant d'idées à partager sans les Valérie, Geneviève, Myriam, Brigitte, Carl, Catherine, Julie, Pierre, Karine et Annick de ce monde virtuel. Je ne serais pas l'enseignante que je suis sans ma tribu de crinqués qui partagent ma passion avec autant d'ardeur. Merci à vous d'être là !

Merci également à l'équipe de Banc Public d'avoir permis cette émission, d'avoir cru qu'il était possible d'enseigner différemment au 21e siècle, d'avoir allumé cette étincelle dans la profession et d'avoir été aussi rassembleur. Merci à toi Guylaine d'avoir rendu ce moment si agréable. Merci à toi Florence de m'avoir rassurée et convaincue.



dimanche 1 avril 2018

#MathPourVrai 2018


Il y a quelques semaines, j'ai reçu une offre que je ne pouvais pas refuser. Mon projet Twitter préféré avait besoin de nouvelles organisatrices et on m'a généreusement offert de le prendre en main pour cette 4e édition. Merci à Julie Chamberland et à ma Ninja Geneviève Hamelin pour ce précieux cadeau.

C'est ainsi que ma très appréciée collègue Valérie Cadieux et moi-même avons décidé de reprendre les rênes de #MathPourVrai. Nous venons fièrement d'annoncer sa venue et des détails suivront sous peu, d'ici le début officiel du projet, le 16 avril prochain.

Serez-vous des nôtres ?




mercredi 14 mars 2018

Cartes à tâche: Au magasin

Vous connaissez les cartes à tâches ? En gros, ce sont des cartes sur lesquelles sont posées des questions auxquelles l'élève doit répondre, pour ensuite s'auto-corriger. Elles ont comme avantage de permettre à l'élève de travailler de façon autonome et amusante. De plus, cela permet souvent à l'enseignant de faire des sous-groupes de soutien ou de travail avec d'autres élèves. Personnellement, je préfère mettre mes cartes à tâche dans ChallengeU, de cette façon, je suis certaine que les élèves persévèrent sérieusement pour trouver les réponses et surtout, cela m'évite de trouver un système de rangement pour ces charmantes cartes. 

Toutefois, comme mes élèves (et cela est toujours aussi vrai d'une année à l'autre) adorent littéralement utiliser des codes QR, j'aime varier mes ateliers en ajoutant parfois des cartes à tâche avec auto-correction sur codes QR. Cet atelier est toujours très populaire !

J'avais quelques séries en main que j'ai ramassées à gauche et à droite sur Internet, mais je n'avais jamais créé une série complète (sauf peut-être celles que je fais créer par les élèves et que je regroupe ensuite pour que l'on se pratique ensemble). Or voilà que je me suis lancée dans la création la semaine dernière et je suis fière de vous partager le résultat aujourd'hui; cartes à tâche sur une thématique de magasin, où les élèves devront calculer le montant des achats, tenir compte des rabais et remettre la monnaie adéquatement, le tout naturellement en auto-correction sur codes QR.

Amusez-vous bien ;)